2) Editorial de l'Observatoire n°1

Plus d’un an après la mise en place du nouveau Maire et de son équipe, nous avons souhaité, profitant de la réunion de conseil municipal sur le vote du budget, apporter quelques remarques sur une première année de fonctionnement. Nous soulignons au passage que durant cette longue période nous nous sommes abstenus de tout commentaire, préférant, ce qui est tout à fait normal, laisser « travailler » en toute sérénité les élus…
Un bon point à souligner : tous les conseillers étaient présents le 26 mars, aphones certes pour la plupart ; car à part quelques commentaires du Maire et la présentation des délibérations par 3 adjoints et conseiller délégué, pas un mot, pas une question de nos élus – tous votant comme un seul homme l’ensemble des points présentés.
Certains d’entre nous, dans le passé, avons présenté et commenté ce type de budget, et de nombreuses questions émergeaient systématiquement malgré un travail préalable des Commissions. Cela est inévitable, car la compréhension d’un budget primitif n’est pas aisée pour certains d’entre nous, non familiarisés aux chiffres. Mais, dans cette équipe, tout le monde sait, pas une question, tout est d’emblée compris : Bravo !

«J’aime trop l’école» s’exclame le Maire pour faire passer la délibération portant sur les travaux -oh combien nécessaires à l’école Yourcenar, nous en convenons tous- ; il aurait dû ajouter : «Je n’aime pas les jeunes», quand il s’est agi de procéder à la fermeture de l’« Espace Jeunes », suite à une présentation rapide par l'adjoint concerné, d’un rapport dont lui seul avait les clés. Il s’agissait d’un questionnaire ciblant plus de 300 jeunes marœuillois, mais seulement renseigné par 8 % d’entre eux, « comme pour un sondage national » a-t-il jugé bon de préciser. Sauf que là il s’agit d’une question liée à la vie communale et par conséquent ce taux de réponse est nul et peut appeler quelques remarques sur la réalisation et la présentation du dit questionnaire…

La méconnaissance des dossiers traités par l’exécutif est évidente. En voici un exemple : au sujet du « bâtiment voyageurs » de la gare, le Maire a fait part d’échanges par mail puis par courrier, depuis septembre 2008, avec un certain « Monsieur du Logement Rural », dont il n’a jamais eu de nouvelles… Pour information à Monsieur le Maire : ce « Monsieur », Directeur du Logement Rural, est en retraite depuis le 1er semestre 2008. Il aurait été préférable, comme une grande majorité de premiers magistrats l'auraient fait à sa place, de prendre rendez-vous avec la Société et de faire le point directement sur ce dossier. Il est vrai que les déplacements répétitifs du Maire pour raison professionnelle et la « baisse » des indemnités votées en début de mandat expliquent peut-être cela…
On peut s'étonner de cette manière de gérer quand on sait que Monsieur Damart a déjà vécu une expérience de maire, certes que lors d'un seul mandat, à Mont-Saint-Eloi…

Comment ne pas craindre au vu de cet inquiétant préambule, pour le devenir de Marœuil ?

3) Le personnel

à équipe exceptionnelle, des mesures exceptionnelles… de départs forcés…


Le chargé de communication a été la première victime, non sans mal, car la procédure n’a pas été respectée et le dossier est actuellement au Tribunal Administratif. A suivre donc…
Le bibliothécaire formé par le Conseil Général (une des conditions pour que la structure communale soit subventionnée) n’a pas été confirmé dans son poste, alors qu’il bénéficiait d’un contrat aidé… La commune pourrait être amenée à rembourser les subventions perçues, puisqu’elle n’a pas respecté le contrat d’engagement.
Le directeur de l’Espace Jeunes a été poussé gentiment à la porte de cette structure d’animation, et s’est trouvé muté pendant toute une période donnée dans un autre service (la bibliothèque) dont il n’avait pas forcément la compétence…
Des personnels techniques non reconduits…
«Le recrutement sera marœuillois» entendait-on pendant la campagne électorale. Sur les embauches effectuées, cela ne s’est pas confirmé car la fonction publique territoriale est soumise à des règles auxquelles les élus doivent se plier, même les élus marœuillois. Il ne s’agit pas de faire seulement de la démagogie …

4) Le Marais

aucune ligne sur le sujet, lors de l'évocation du budget...

Pour mémoire le projet adopté par le Conseil Régional en 2007 ne concernait pas un «marais land» mais bien une requalification d’une peupleraie en un véritable Marais, ce lieu devant ainsi retrouver sa vocation naturelle première. Cette politique de sauvegarde et de mise en valeur de notre environnement, reconnue et largement soutenue, devait être subventionnée à 80 %
par la Région. Le solde pour Marœuil, correspondait à 110.000€ payable sur 3 ou 4 exercices.
Là encore, environnement, développement durable, Trame verte et Trame bleue ne font pas partie du vocabulaire de la nouvelle municipalité. Les élus préfèrent ironiser sur ces dossiers...

5) Le vrai bilan de la Gare

En réalité le «projet de la gare» représente trois dossiers :
Le premier qui a porté sur le maintien de la Gare avec la réhabilitation des quais et des voies, a été supporté à 100% par le Conseil Régional.
Le second, directement lié au premier, budgétise la signalétique, les abris voyageurs, la sonorisation et le fameux parc à vélos. Il est financé à hauteur de 50 % par la Région et 25 % par la SNCF, ne laissant à charge pour notre commune que 25 %, soit 32 500 euros. Cette somme ne correspond donc nullement au seul coût du parc à vélos comme le Maire le laisse entendre avec ironie, dans son dernier bulletin.
Enfin le troisième, destiné à l’aménagement du parking, est pris en charge à 50% par la Région ainsi qu’à hauteur de 54.000€ par le Conseil Général (non repris dans le bilan de la commune).

6) Les manifestations


En 2008 la dépense annoncée pour la course «La Boucle de l’Artois» est de 10.000€. C’est surprenant puisque la convention passée avec les organisateurs prévoit une participation communale de 3500 € pour une arrivée, ainsi que la prise en charge du repas. En affichant de tels chiffres, il est facile d’expliquer ensuite le retrait de la commune de ce partenariat…
Nous avons par contre attendu en vain le bilan financier relatif aux festivités du 14 juillet dont le chapiteau loué pour l’occasion : rien à part quelques bribes…
Quant aux manifestations de l’Artois libéré, du festival du Hot Rock Manifest… que sont-elles devenues ?

7) Les structures municipales

Elles ont déjà été plus ou moins évoquées dans ce numéro de l’Observatoire.

Un Espace dédié aux Jeunes, ferme ses portes. Une bibliothèque en plein envol se voit retirer toute ambition culturelle, et ce quelle que soit la bonne volonté du bénévolat local.
L’organisation des Centres de Loisirs est revisitée, alors que l’association A.M.A.Zone Loisirs reconnue par la Caisse d’Allocations Familiales et la Direction Départementale de la Jeunesse et Sport, permettait de limiter de manière substantielle le coût de fonctionnement des centres, et ce pour le plus grand profit des enfants de Marœuil.

8) Les écoles


Les contribuables marœuillois doivent savoir que le maire souhaite accueillir davantage d’enfants des communes voisines (ce qui est tout à son honneur), sauf que pour la circonstance, ce sont exclusivement les Marœuillois qui paient. Nous avions fait le choix pour notre part d’une autre politique en demandant une contrepartie financière, ne trouvant pas normal que les coûts d’investissement et de fonctionnement soient supportés par notre seule commune. Le maire actuel n’a pas poursuivi dans cette logique et ce sont donc nos seuls impôts qui entrent en jeu… Quand on se remet dans la litanie de l’adjoint qui explique que «l’Espace Jeunes» coûte cher et que par conséquent il faut le fermer – dont acte-, alors qu’il s’agissait d’une structure uniquement utilisée par les jeunes de Marœuil, de l’autre côté 180.000 € de travaux sont effectués dans une école, pour une population scolaire dont une partie non négligeable vient de l’extérieur.
Certes, ces travaux sont nécessaires et inévitables mais en l’occurrence, dans un tel contexte, où est la cohérence ?

9) La Communauté de Communes de l'Artois

Une seule volonté pour les élus communautaires marœuillois : la rattacher à la Communauté Urbaine d’Arras. Pourquoi pas ?! Pour mémoire, le maire fait partie des membres fondateurs de la Communauté de Communes de l’Artois (CCA). Il en était même Vice-président...

Or l'attitude actuelle risque de compromettre un important dossier qui concerne au premier chef Marœuil, et qui n’a cependant véritablement pas l’air d’inquiéter nos élus : l’assainissement. Le dossier, enclenché lors du précédent mandat, laissait entrevoir la construction de la station d’épuration pour 2010. Pour faire avancer les choses, il aurait fallu que les élus prennent la maîtrise de ce dossier au sein de la CCA et qu’ils ne se contentent pas d'adopter une attitude de retrait tout en faisant des effets de manches. On nous dit que le site pour l’implantation de la station est trouvé : très bien ! Il faut maintenant régler le contrat d’affermage qui lie la commune de Marœuil avec la Compagnie Générale des Eaux jusqu’en 2016. Car rappelons-le : Juridiquement, nous sommes devenus aujourd’hui hors la loi sur ce dossier. Un durcissement du Grenelle de l’Environnement pourrait coûter cher aux administrés…
La question posée est celle-ci : Communauté Urbaine d’Arras ou Assainissement ?

10) Lu dans la Voix du Nord du 14 mai 2009

Arnaud Durier (Neuville-Saint-Vaast), vice-président chargé de l'environnement à la CCA a fustigé l'attitude des élus marœuillois, incapables de prendre une décision concernant le devenir de la déchetterie : «C'est de l'amateurisme pur... On ne peut pas botter en touche indéfiniment...»
Nous ne sommes donc pas les seuls à remarquer ce dilettantisme...

11) Il faut rendre à César...

Certains projets de la précédente équipe, comme celui de la Gare ou encore celui du «Paradis aux Chevaux» (zone d’accession à la propriété pour jeunes couples / zone résidentielle / zone de béguinage pour personnes âgées) ont été dénaturés avant leur aboutissement final. Il en est ainsi avec la suppression du projet de salle commune destinée aux aînés, prévue initialement dans le béguinage et l’abandon de l’idée d’un poste d’agent de services aux personnes âgées dans ce même cadre.
Cette politique néfaste se vérifie également sur le secteur de la gare, avec l’abandon du projet de réhabilitation du bâtiment voyageurs… Ce sera également vrai avec l’évolution navrante du dossier sur le Marais

12) Remerciements au personnel qui a quitté la Commune

En premier, à Alain Carlier tout jeune Secrétaire de Mairie à qui nous avons laissé une première chance. C’est avec beaucoup de satisfaction que nous l’avons vu prendre sa place et mettre au service de la population et des associations sa disponibilité et sa compétence.
Pourquoi ce départ précipité ? … A notre avis, c’est une erreur de l’avoir laissé partir…
Merci Alain de ce bout de chemin et bon vent dans tes nouvelles fonctions.

Ensuite, à Didier Berjot, l’incompris et la bête noire d’une de ses collègues et de l’opposition (et pour cause). Néanmoins il a été un fidèle collaborateur, remplissant la mission qui lui était confiée, disponible et artiste. Un petit défaut : pas assez méchant.

Enfin à Christophe Lefebvre, l’intellectuel minutieux et conciliant, une chance pour Marœuil et son espace culturel représenté par la bibliothèque… Le non renouvellement de son contrat peut se chiffrer financièrement, pas la perte de cet employé. Bonne chance à lui.

13) Quelques Brèves

Réunion d’installation du nouveau Conseil Communautaire de l’Artois
Elle se déroulait à Marœuil. Le maire de notre commune n’a pas pris la parole une seule fois, même pas pour le «mot d’accueil» d’usage à l’égard de l’ensemble des délégués. C’est ce soir-là que Marœuil, largement la plus grande commune de la C.C.A., a perdu la présidence de cette instance. Bravo !

La marche des élus
Le maire et ses conseillers entretiennent leur forme. Ils marchent. L’objectif est de se montrer… Pour ce qui est du reste, ils nous feraient plutôt marcher !

Des projets ?
Ils en cherchent les élus. Ils marchent, ils visitent… C'est ce que relatent leurs bulletins «d'informations». A un moment donné, il faudra que quelqu’un leur conseille de s’arrêter et de travailler sur les dossiers relatifs au devenir de notre commune.

Pas de réunion publique
C’est difficile d’en organiser, lorsque l’on n’a pas de Projet pour la commune. Tous les jours, on découvre des hésitations et des incohérences dans le pilotage de notre village. Le conflit avec l’opérateur de téléphonie Orange en est un exemple. Lors du précédent mandat, nous avions été souvent sollicités par l’ensemble des opérateurs, mais nous avions toujours su trancher fermement sur cette question. Le double jeu de la nouvelle équipe amène la commune devant le tribunal administratif…

Une entreprise de démolition…
Actuellement, le maire et son équipe marchent pour se montrer à la population… et gèrent en modifiant de manière hasardeuse les dossiers engagés lors du mandat précédent… Cette période se termine. Il va maintenant falloir penser à construire des projets… C’est une autre histoire!!!

Entendu à la Cérémonie des vœux
Le maire a dit, s’adressant à Françoise Rossignol, notre Conseillère Générale : «A Marœuil, on ne fait pas de politique…» C’est vrai, avec M. Damart, on n’est plus dans la politique communale, mais dans le divertissement.

Le festif, le divertissement, la convivialité…
Le maire et son équipe nous l’avaient promis durant la campagne électorale… Ils tiennent leur promesse. Ils savent s’amuser… faire la fête... entre amis… Même la durée des réunions de conseil se réduit au profit des instants de convivialité d’après-conseil. Le non questionnement des élus lors de ces séances de conseil municipal facilite cette nouvelle organisation. C’est cela le changement !!!

La communication nouvelle version
Elle a un coût certain, cette nouvelle communication qui se compose entre autres moyens, d’un bulletin bimensuel et d’une Rétrospective annuelle… Nos élus vont tenter de nous prouver par a+b que c’est moins cher qu’avant… Et pour cela, ils vont nous expliquer qu’il y avait précédemment un agent chargé de la communication et qu’il nous coûtait cher… Pour mémoire, ce dernier ne faisait pas que cela. Il était au service de la commune et ce, sur de nombreux secteurs d'activités… Le choix de l’humain, c’était notre choix…